Lorsqu’un proche décède, nous devons faire face à la douleur et commencer à faire notre deuil. Il faut dire que c’est un parcours difficile. Si certaines personnes arrivent à remonter la pente plus facilement, d’autres ont besoin de plus de temps pour guérir et avancer. Ainsi, il existe différents types de deuils et c’est ce dont nous allons parler dans cet article.
Le deuil, c’est quoi exactement ?
En général, le deuil est un processus qui a pour but de permettre à la personne proche du défunt de faire face et d’accepter cette situation pour continuer à vivre le plus sainement possible. Durant cette période, elle ressentira des émotions négatives allant de la colère à la tristesse, mais aussi du dégoût à la culpabilité. Il est donc très important d’être présent pour elle et de la soutenir pendant cette période compliquée.
Bon plan : il est de coutume de remercier vos proches pour leur soutien durant la période difficile de la perte d’un proche. Vous pouvez leur envoyer des cartes de remerciement. Vous en trouverez sur https://remerciementdeces.fr.
Les types de deuils
Le deuil normal
Sachez que le deuil s’achève majoritairement au bout d’un an, bien que cette durée dépende d’une personne à une autre. Le deuil normal se caractérise en trois étapes :
- La phase initiale. Elle peut durer entre quelques heures et une semaine. Ici, la personne endeuillée est en état de choc, ce qui la conduit à agir de façon automatique, comme si elle n’était pas maîtresse de son corps.
- La phase centrale. L’état émotionnel du proche survivant est très négatif et se rapproche beaucoup de la dépression. En effet, il ressent beaucoup de tristesse, de honte, de fatigue et de colère. Il se peut aussi qu’il connaisse des périodes d’insomnie et d’anorexie. Durant cette phase, la personne endeuillée aura également tendance à se retirer de la société, d’autant plus qu’elle aura du mal à maintenir le rythme au travail.
- La phase de résolution. Elle se caractérise par la fin du deuil. La personne finit par accepter le décès de la personne et recommence à reprendre goût à la vie en se reconnectant avec la société. Ici, le souvenir de la personne décédée est toujours présent. Cependant, la douleur n’est plus aussi intense qu’au début du deuil.
Le deuil compliqué
Le deuil consiste à renoncer aux projets et à l’avenir qui a été planifié avec l’être aimé décédé, tout en conservant un souvenir de lui. La majorité des personnes ont la capacité de suivre ce processus. Cependant, il arrive que celui-ci soit plus compliqué à cause de divers blocages. Le deuil compliqué se caractérise par le fait que la personne n’arrive pas au bout du processus ou n’est tout simplement pas capable d’engager les étapes du deuil.
Dans ce type de deuil, il est souvent constaté que la personne ne montre aucun signe de tristesse et continue sa vie comme si de rien n’était. C’est un mécanisme de défense qui lui permet de ne pas ressentir les sentiments trop intenses liés à la tristesse de la perte de l’être aimé. Il faut savoir que ce déni apparaît si la personne n’a pas été confrontée avec la dépouille de la personne décédée (si elle n’a pas assisté aux obsèques, par exemple).
Dans certains cas, le processus de deuil n’est pas achevé. Les sentiments de tristesse et de chagrin durent plus longtemps, c’est-à-dire plus de douze mois. Ici, la personne évite également de pratiquer des activités qui lui rappellent le défunt. Il se peut alors que la personne souffre de trouble dépressif. Il arrive également que l’individu ne montre pas des sentiments liés au deuil, mais continue tout de même de vivre dans le passé.
Le deuil pathologique
Le deuil pathologique se caractérise par de nombreux types de troubles psychiatriques. Des troubles dépressifs font souvent leur apparition. Le sentiment de dévalorisation, de culpabilité intense ainsi que les hallucinations sont les symptômes les plus observés. En général, 25 % de ces problèmes apparaissent au deuxième mois du deuil tandis que 10 % font leur apparition après un an de deuil. Dans ce deuxième cas, un traitement adapté doit être envisagé. La prise d’antidépresseur et les séances de psychothérapie sont fortement recommandées.
La présence des troubles anxieux est également un signe du deuil pathologique. Cela se traduit par des crises de panique et des épisodes d’anxiété généralisée. Les risques de suicide sont également plus importants en cas de trouble anxieux. Dans certains cas, la personne endeuillée présente des manies de deuil et des accès maniaques, ce qui ne facilite pas son quotidien.
Que faire en cas de deuil compliqué et pathologique ?
Dans le cas où vous auriez du mal à faire votre deuil, il est fortement conseillé de consulter un psychothérapeute. Il sera le plus apte à vous conseiller et à vous aider. Parmi les méthodes préconisées, il y a :
- La psychothérapie individuelle. Elle a pour but de permettre à l’individu d’exprimer ses sentiments et les difficultés auxquelles il fait face. Cette pratique est recommandée en cas de troubles anxieux et dépressifs.
- La psychothérapie de groupe. Elle consiste à réunir de nombreuses personnes qui vivent la même expérience. Cela permet aux personnes de savoir qu’elles ne sont pas seules et qu’elles peuvent se soutenir mutuellement.
- La prescription d’antidépresseurs et d’anxiolytiques. Ces médicaments permettent de calmer la personne pour qu’elle puisse mener une vie ordinaire. Il est important de faire un suivi systématique, car il y a des risques de rechutes.